Une COVID et un Delta : le choix du roi !

Je ne suis rien qu’une citoyenne de plus qui aurait appréciée que cette pandémie ne se termine pas en pugilat social et en choix impossible entre risquer sa vie pour sauver celle des autres ou garder sa liberté en optant pour la marge…

A l’heure où de nombreuses personnes ont choisi leur camp face au nouveau cap politique donné le 12 juillet dernier, je fais partie de ceux qui ont besoin de temps pour prendre une décision. Je me suis donc lancée dans des lectures fiables (après quelques erreurs d’aiguillage), pour tendre vers un choix assumé et, si possible « éclairé ». Révoltée à l’idée d’avoir à me faire gratter le nez avant chaque sortie, et à exhiber mon état de santé pour qu’on m’autorise à voyager ou à me distraire, j’ai décidé d’essayer de comprendre, mieux, la schizophrénie ambiante. Ni militante, ni soumise, ni anti, ni pro… je suis celle qui découvre un peu naïvement que la guerre ne date pas d’hier et que les réseaux sont déjà bien armés de-ci, de-là. Bref, on m’a ouvertement invité à rester à ma place et à « laisser la science aux scientifiques »… « le charme de Twitter » comme m’a dit une copine ! Peu importe, je vous partage ici le résultat de quelques jours de lectures…

Le gros problème des sources sur Internet

De la rumeur au complot

Internet a décuplé l’effet pervers de la simple rumeur de quartier. La rumeur, à la base définie comme une « nouvelle de source incontrôlée qui se répand » prend des proportions psychotiques et angoissantes. Le problème dans cette définition ne vient ni de « la nouvelle », ni du fait qu’elle se répand, mais bien de la « source incontrôlée« . Entre les vraies « fakes-news« , la fausse désinformation (donc, la vraie info), la source trafiquée, le complotiste, l’anti-complotiste qui rejoint -à son insu- des branches de cette théorie, les checksnews qui nous mentent (…ou pas), les médias de masses, les médias alternatifs, les fiables, les non fiables et puis bon, la vie qui continue aussi… comment fait-on pour démêler, sans devenir dingue ou dépressif, le vrai du faux d’une situation dont, je l’espère, nous finirons tous par rire ?!

Puis, de l’info

La première bonne nouvelle résultant de mes dernières lectures, est que les vaccins à ARNm (BiotchN-Pfizer et Moderna) sont très efficaces pour lutter contre l’infection au SRAS-CoV-2 (Covid-19) à plus de 95%. Vous rigolez mais, ça me paraissait être un véritable challenge de le lire sans en douter ! Bon, reste à étudier avec un peu plus de recul visiblement, leur efficacité sur les infections avec la variante Delta dans les cas asymptomatiques (moi, lambda je me demande comment des personnes qui n’éternuent et ne toussent pas peuvent contaminer d’autres personnes… à part en parlant, oui… et, sans masque. Bon, passons…).

La question des vaccins ARNm précoces et des vaccins traditionnels en retard

Sanofi et Novavax: des vaccins à protéines recombinantes

On apprend aussi, en creusant, que des vaccins plus traditionnels (l’un de chez SANOFI et l’autre de NOVAVAX) sont dans la course depuis un moment. Apparemment, le battage médiatique autour de la révolution des vaccins à ARNm a mis de côté des vaccins plus classiques, qui auraient pourtant généré moins de frayeur chez nous… non ? En plus, le NOVAVAX semble particulièrement efficace pour couvrir l’ensemble des variantes de notre coronavirus mondial. Mais bon, mauvais timing pour NOVAVAX: quand ils ont été prêts à vacciner aux Etats-Unis et au Mexique en février dernier, les taux de cas étaient descendus au plus bas… ce n’était pas franchement le bon moment pour prouver une efficacité grandiose !

Vaccins à ARNm ou vaccins protéiques ?

Pour aller plus loin, ces vaccins utilisent la technique des « protéines recombinantes« . La protéine phare de la Covid-19 s’apelle Spike: c’est la protéine de la pointe du virus, qui permet son accrochage aux cellules humaines, avant de s’y inviter pour enclencher la machinerie virale ! Le but de ce genre de vaccin est d’injecter directement des protéines Spike -après fabrication in vitro- dans les cellules du corps pour inciter le système immunitaire à réagir. La fabrication artificielle de ces protéines spécifiques se fait via des cellules dont on modifie l’ADN afin qu’elles produisent des protéines dites recombinantes. Dans le cas des vaccins à ARNm, les protéines Spike vont être produites dans les cellules-mêmes du patient vacciné : l’ARNm du vaccin contient l’information génétique nécessaire à la cellule pour fabriquer la protéine voulue.

Sauf qu’a priori, il y a urgence à nous faire vacciner au plus vite…

Et pour cause:

L’épreuve des chiffres

Si je ne voyais pas la « flambée des cas », il y a quelques jours, la courbe grimpe en effet franchement ces derniers jours… c’est la fameuse « vague Delta ».
La courbe des admissions à l’hôpital n’augmente (heureusement) pas si rapidement que les cas positifs recensés. « Covid-19 : environ 85% des personnes hospitalisées en France ne sont pas vaccinées », ce titre est repris par l’ensemble des médias traditionnels…
Bien qu’il n’y ait encore que « peu » de décès comptabilisés avec cette 4ème vague épidémique, le chiffre »87,9% de plus en 7 jours » permet de douter encore de son scepticisme et de se poser à nouveau des questions…

Le cas particulièrement inquiétant de Delta

Une transmissibilité inédite et des mutations multiples

Et, oui, ce variant Delta est beaucoup plus transmissible que la souche Alpha d’origine. Ce qui le rend largement mortel n’est pas tant son infection dans un organisme mais bien une propagation démultipliée et, un temps d’incubation a priori plus court (4 jours au lieu de 6 chez d’autres variants). Si au début de la pandémie, une personne infectée pouvait contaminer 2 ou 3 personnes, pour une personne infectée au variant Delta, ce sont environ 6 personnes qui sont contaminées…

D’après la lecture de l’article dont vous avez une capture d’écran ci-dessous du titre en anglais, de l’auteur et du support éditorial, la haute contagiosité de ce variant serait due à des mutations sur la protéine Spike et à de nouveaux changements génétiques. Les mutations au niveau de la protéine de pointe peuvent ainsi aider le virus à échapper aux anticorps générés par le virus…

J’ai profité d’une traduction très efficace sur mon Smartphone…

Un travail d’équipe pour toutes ces mutations

C’est l’assemblage de toutes ces mutations retrouvées aussi dans tel ou tel autre variant qui rend redoutable cette version Delta du virus. L’une de ces mutations, appelée P681R (présente au niveau du variant Kappa) concerne le début de la séquence du génome de la protéine Spike du virus, sur le « site de clivage de la furine« . En fait, la protéine de pointe (clé pour entrer dans les cellules) porte une séquence d’activation inhabituelle (code pour activer la protéine S) qui doit être « coupée » par des enzymes (ciseaux moléculaires). La furine est une de ces enzyme dites protéases (elle découpe les protéines), naturellement présente chez l’homme. Elle serait détournée par le virus, qui l’utiliserait à son escient pour « sculpter » sa protéine Spike et se permettre ainsi d’entrer dans la cellule (Rasmussen). Finalement, le clivage du « code » d’activation de la protéine de pointe par la furine est en lien étroit avec le déclenchement de l’infection et la propagation du virus dans le corps.

Une autre mutation, la L452R (présente notamment dans les variants Delta et Kappa) semble particulièrement inquiéter les autorités de santé. Cette mutation impactant le domaine de liaison au récepteur de la protéine Spike, elle diminue l’efficacité des anticorps.

S’ajoutent à ces mutations des changements génétiques inédits, en dehors du domaine de liaison au récepteur de la protéine S (mutation D950N) ou des mutations au niveau de ce que l’on appelle le domaine N-Terminal de la protéine de pointe. Cette dernière mutation expliquerait que des personnes vaccinées puissent être infectées par le virus Delta et le transmettre tout en ne ressentant que des symptômes bénins.

La pseudo-bonne nouvelle

Bien que la charge virale de ce variant Delta soit beaucoup plus élevée que la « normale », « les vaccins COVID existants restent principalement efficaces contre la variante Delta« . C’est ce qu’on peut lire partout dans la presse traditionnelle , en plus de mon article scientifique de référence (ou pseudo-scientifique pour les puristes !).

Après la biologie, mes questions tournent autour de la politique de santé…

Des médicaments déjà connus pourraient protéger les non vaccinés et leur éviter une hospitalisation

Ce que j’ai lu, notamment dans cet article paru dans Sciences News (voir capture d’écran plus bas), m’a permis de comprendre la grogne latente de nombreux médecins généralistes, pointés du doigts par l’Ordre des Médecins. Ces soignants voudraient prescrire des « Traitements Ambulatoires Précoces« . Ces médicaments, une fois testés, validés et autorisés permettraient de traiter des personnes à domicile, limiter l’aggravation de la maladie et, éviter l’engorgement des hôpitaux.

Article révélant les résultats d’études sur ces traitements précoces, avec ou sans succès…

Si l‘hydroxychloriquine aurait été balayée par l’ensemble de la communauté scientifique pour son absence d’effet sur le blocage de la voie d’entrée privilégiée du Covid dans les cellules, l’ivermectine (présente dans le tableau) semble prometteuse mais encore controversée (médicament antiparasitaire, vétérinaire) pour stopper la machinerie virale. Quant au Remdesivir, dont on soupçonne l’Europe d’avoir investit beaucoup d’argent dans ce médicament, il s’avère inefficace.

Tableau des TAP, présenté par un Tweet de la part de Martine Wonner, députée et médecin psychiatre… vous connaissez sûrement la suite.

Beaucoup de ces médicaments (dont l’hydroxychloroquine) provoquent, de plus, une réaction anormale dite phospholipidose. Le mécanisme de construction et d’utilisation des graisses par les cellules humaines est ainsi perturbé : certaines cellules ont alors un aspect mousseux. Ce dysfonctionnement pourrait ne pas être inintéressant pour éviter la réplication du virus. Le problème réside notamment dans les forts dosages à administrer pour provoquer la réaction voulue…

Un nouveau programme appelé ACTIV-6 (Accélération des Thérapeutiques, des Interventions et des Vaccins liés à la COVID-19) donnera l’urgence au développement de ces possibilités prometteuses. Le premier médicament à être testé dans cette enquête est l’Ivermectine. Comme dit précédemment, les résultats actuels manquent d’essais et de résultats répétés… certains médecins attendent son AMM.

La question qu’on est en droit de se poser est de savoir si ces médicaments seraient réellement une aubaine pour le gouvernement qui a investi 3 milliards d’euros pour les vaccins actuels et qui, du coup, compte bien « inciter » les gens à se faire vacciner, en privant de liberté et de dignité ceux qui ne le font pas. Si les gens se soignaient avant d’aller à l’hôpital, ils développeraient pourtant une immunité plus naturelle (il me semble) qu’avec un vaccin à ARNm et il y aurait beaucoup moins de malades aux urgences et donc… de mortalité. Mais, le gouvernement se retrouveraient avec des stocks de vaccins et un sacré manque à gagner… est-ce complotiste de penser qu’un gouvernement prend soin de sa trésorerie plutôt que de perdre de l’argent au profit de notre volonté de choisir notre traitement ?

Est-ce égoïste de penser qu’on ne court pas se faire injecter un vaccin « révolutionnaire » dans le bras juste parce que Mr le Président, ses ministres et finalement l’ensemble des médias traditionnels nous l’ordonnent ? Ai-je vraiment été informée par ces mêmes médias au travers d’ émissions, mettant en confrontation des scientifiques sceptiques modérés à des scientifiques convaincus de l’efficacité quasi-totale du vaccin ? Au lieu de ça, je me suis noyée dans la toile, entre complotistes radicaux, sceptiques paumés, pro-vaccins virulents, médecins pompeux, personnalités exécrables, mensonges, ramassis d’âneries et puis… j’ai essayé de lire la science. J’aime la biologie. Il me semble que tout le reste ne me regarde pas. Mon acte héroïque et altruiste, je finirai sûrement par le faire, et en attendant, j’assume la responsabilité de ma non protection, en restant cloîtrée chez moi à lire…

Cette partie-là de l’article de Liz Szabo (journaliste, certes, américaine, bon… spécialisée en santé, OK) présenté plus haut est troublante:

« En ne contenant pas le virus par la vaccination, en portant des masques, en évitant les foules, les gens permettent au virus de se transformer en des formes de plus en plus dangereuses » (Dr William Hasltine, ancien professeur de la Harvard Medical School)

Donc oui au vaccin, non au masque, oui aux rassemblements !

Il termine:

« Avoir la moitié de la population vaccinée et la moitié non vaccinée et non protégée, c’est l’expérience exacte que je concevrais si j’étais un diable et que j’essayais de concevoir un virus anti-vaccin ».

Personnellement, je trouve que c’est fort… maintenant que la campagne est lancée, il sera malheureusement difficile de faire machine arrière…

Pas évident, malgré tout, de ne pas remettre en questions l’impartialité de cette journaliste et de tous ceux qui prennent parti pour la vaccination. Je ne peux m’empêcher de garder en tête la globalité des revendications des manifestants contre l’obligation de vaccination et l’élargissement du passe sanitaire… je cautionne dans l’ensemble leur combat pour un consentement éclairé et pour la liberté de décider (et d’assumer) si le vaccin leur est bénéfique, ou non, suivant leur âge et leurs antécédents médicaux.

Sauf que je ne suis pas capable de vivre dans cette schizophrénie d’opinions, surtout en restant indécise. Les chiffres me font peur, les médias traditionnels en rajoutent, la théorie alternative me fait frissonner de terreur pour mon avenir et celui de mon fils, les pros sont démagos, les anti sont provocs, les modérés sont rares… et moi, dans tout ça ? Pourquoi en suis-je là ? Cauchemars nocturnes, angoisses diurnes, obsession, paranoïa, rupture familiale, incompréhensions, humiliations… je ne suis pas journaliste, je suis formée au journalisme scientifique ! Je ne suis rien qu’une citoyenne de plus qui aurait appréciée que cette pandémie ne se termine pas en pugilat social et en choix impossible entre risquer sa vie pour sauver celle des autres ou garder sa liberté en optant pour la marge…